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Feng Shui

Une tradition venant d’Orient

Si les traditions de constructions françaises apparaissent comme des émergences de solutions locales, la tradition millénaire du feng-shui s’intéresse à un ordre énergétique existant partout sur la planète : le Ki. (écrit aussi Qi ou Ch’i) Eisuke Sasagawa dans « L’habitat et l’Energie Cosmique - la science du KI »(3) , le définit comme suit :

« Qi est un mot chinois et son pictogramme signifie « énergie subtile qui s’évapore de la terre ». Bien que le mot soit chinois, le concept lui-même est probablement d’origine indienne et s’est étendu dans diverses civilisations. Son équivalent en sanskrit est « prana », terme comparable au grec « pneuma ». (...) C’est une science pratique, qui a été testée de façon empirique et pratiquée pendant plus de deux mille ans en Orient. »

L’étude de sources diverses nous fait part de différents niveaux de lecture de cette science du Qi. Un peu comme en occident, on peut penser qu’il y ait une astrologie sérieuse et une astrologie grand public. Sasagawa nous présente la science du Qi en parlant d’énergie cosmique ou de « Forces Astrales ». Cette approche s’apparente à un système astrologique. Il affirme même qu’en maîtrisant sa lecture, on peut être capable de prédire précisement le futur. Les forces astrales sont classées en neuf catégories, numérotées de 1 à 9. Ces neuf forces astrales sont associées à une direction magnétique terrestre aussi appelée « maison » :

http://batirsaintest.free.fr/IMG/jp...
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Selon Sasagawa, le terrain de même que la maison idéale sont carrés car il en résulte un bon équilibre des différentes forces dans notre vie.

Dans le même sens, une lacune d’une partie ou d’une autre de ce carré appelle à une lacune de la force astrale correspondante.

Une explication relevant de constats millénaires permet de connaître les implications de la forme des maisons et des terrains selon leur configuration.

De même, l’agrandissement d’une maison dans une orientation donnée doit être étudié et choisi en fonction de la position de FA 5 (force astrale destructrice), à une année donnée. Par exemple, dans l’année FA 5 (1986, 1995, 2004 ...), les personnes nées d’une année FA 1 (1945, 1954, 1963, 1972 ...) font une mauvaise action en déménageant ou en construisant par exemple une serre vers le Sud. De plus, on ne doit pas rénover ou réparer sa demeure pendant l’année du FA 5.

Ces analyses sont approximatives et incomplètes car une étude sérieuse demande aussi une prise en compte des mois et des jours de naissance, appelé analyse des Gradients. A cette approche, extrêment mathématique, le feng-shui « grand public » oppose une étude des influences du Qi, concernant l’habitat, à partir d’outils et de grilles d’analyse simplifiés. Gina Lazenby dans son ouvrage « La Maison Feng-Shui »(4) parue en 1999, expose l’évolution de cette science :

« Il n’est pas nécessaire que, de nos jours, le feng-shui conserve dans son application, son caractère oriental. (...) Différentes formes de feng-shui ont vu le jour à mesure que les praticiens avançaient dans leur compréhension du monde, et des connaissances ont été consignées dans des cartes et des tableaux. Les informations concernant la forme et le relief des terres (école de la Forme), la cartographie du ciel et des influences astrales (école du Compas), ont été compilées et évaluées. (Ces approches) étaient beaucoup plus scientifique. (...) (Aujourd’hui), il s’agit de guider votre intuition pour déterminer l’aménagement qui vous conviendra le mieux. Mais il fait aussi activement appel à un système qui décrit comment les flux d’énergie se déplacent selon un « bagua » : cette carte, qui existe depuis des milliers d’années, prend en compte les significations symboliques et distingue en toutes choses cinq types d’énergie »

Le bagua est la carte des mouvements d’énergie dans un espace donné. C’est un cercle divisé en huit quartiers autour d’un centre qui peut s’appliquer sur le plan d’un terrain, d’une maison, d’un appartement, ou même d’une pièce. Ce système est semblable au carré vu précedemment. Ecrit Bagua, par ailleurs Pah Kwa, il permet de localiser des zones géographiques et des qualités et par l’étude de leur adéquation, d’en déterminer des effets.

Une différence perçue à travers la littérature tient à l’orientation de cette carte. Certains associent le Sud au Sud magnétique, pour d’autres, l’entrée principale de la maison vaut pour le Sud. Réside ensuite et comme dans bien des domaines, la qualité de « lecture » ou d’interprétation de ces cartes.

Gina Lazenby propose un questionnaire de trois à six questions par « maison », « quartier » ou « palais » de manière à agir, selon les réponses, dans la transformation de l’espace concerné.

Richard Craze dans « Le Feng-Shui »(5) , décrit les huits remèdes du Feng-Shui :

1. le contrôle de la vitesse de circulation du Ch’i : trop vite, il dérange et irrite, trop lentement, il cause stagnation et léthargie, trop fouillis, il sera désorienté.
2. la lumière : réfléchir un défaut, apporter une lumière dans un coin sombre.
3. la vie : introduction de plantes ou d’un aquarium lorsque le ch’i à tendance à faiblir.
4. les machines : outils, petits électroménagers peuvent servir à activer un ch’i inerte.
5. la couleur : pour les zones où l’on se sent stressé ou irritable, couleurs claires.
6. le mouvement : dynamisation d’un ch’i stagnant par différents moyens - mobiles, carillons éoliens, drapeaux, fumées d’encens, de l’eau vive étant l’idéal.
7. le calme : une statue, une sculpture bois ou pierre ralentissent le ch’i et contribuent à la purifier.
8. le son : le bruit dérange l’harmonie du ch’i, carillons éoliens, clochettes, clapotis d’une fontaine permettent d’y remédier.

Le Feng-Shui apporte une approche du rapport à l’environnement dans son aspect invisible et énergétique mais combien palpable. Le travail de l’architecte fait souvent appel à ces notions d’harmonie sans que cela ai été nommé « science du ch’i ».

(3) SASAGAWA Eisuke « L’Habitat et l’énergie cosmique, la science du KI », éd. Dervy-livres, Paris, 1987, 155 p.
(4) LAZENBY, Gina « La Maison Feng-Shui - la décoration du bien-être », éd. Flammarion, 1999, 160 p.
(5) CRAZE, Richard, « Le Feng-Shui », éd. Manise, Genève, 1998, 64 p.

Fabien BAKER, Architecte DPLG. partie Travail personnel de fin d’étude

copyright © 1996-2013 Fabien Baker et Bâtir-Sain

 

Tapoté le 9 février 2009
par Batir Sain
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1 commentaire

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Il s’avère être vraiment agréable de découvrir des personnes sachant partager leurs connaissances. Merci.


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Tapoté le 29 décembre 2012 00:45 par nathalie